miércoles, 23 de junio de 2010

PIERRE PERRET

Voici une chanson pour vous souhaitez à tous et à toutes de passer de très très BONNES VACANCES d'été. Comme vous savez, j'aime beaucoup les chansons de longue date.


Les jolies colonies de vacances


Les jolies colonies de vacances

Merci maman, merci papa

Tous les ans, je voudrais que ça r'commence

You kaïdi aïdi aïda.

J'vous écris une petite bafouille

Pour pas qu'vous fassiez d'mouron

Ici on est aux p'tits oignons

J'ai que huit ans mais je m'débrouille

J'tousse un peu à cause qu'on avale

La fumée d'l'usine d'à côté

Mais c'est en face qu'on va jouer

Dans la décharge municipale.

Pour becqu'ter on nous met à l'aise

C'est vraiment comme à la maison

Les faillots c'est du vrai béton

J'ai l'estomac comme une falaise

L'matin on va faire les poubelles

Les surveillants sont pas méchants

Ils ronflent les trois quarts du temps

Vu qui sont ronds comme des queues d'pelles.

Hier, j'ai glissé de sur une chaise

En f'sant pipi dans le lavabo

J'ai le menton en guidon d'vélo

Et trois canines au Père Lachaise

Les punitions sont plutôt dures

Le pion il a pas son pareil

Y nous attache en plein soleil

Tout nus barbouillés d'confiture.

Pour se baigner c'est l'coin tranquille

On est les seuls personne y va

On va s'tremper dans un p'tit bras

Où sortent les égouts d'la ville

Paraît qu'on a tous le typhusse

On a l'ptrus tout boutonneux

Et l'soir avant s'se mettre aux pieux

On compte à celui qu'en aura l'plus.

J'vous envoie mes chers père et mère

Mes baisers les plus distingués

J'vous quitte là j'vais voir ma fiancée

Une vieille qu'a au moins ses dix berges

Les p'tits on a vraiment pas d'chance

On nous fait jamais voyager

Mais les grandes filles vont à Tanger

Dans d'autres colonies d'vacances.


Lili (Tv.France.2 26 mars 2005 )
Pierre perret invité au concert des Ogres de Barback. live

Patrick Bruel & Pierre Perret - Lili

On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.

PIERRE PERRET invité au concert des Ogres de Barback. live


Pierre Perret: Mon p'tit lou


(Refrain)
T'en fais, pas mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleure pas.
T'oublieras, mon p'tit loup,
Ne pleur' pas.

Je t'amèn'rai sécher tes larmes
Au vent des quat' points cardinaux,
Respirer la violett' à Parme
Et les épices à Colombo.
On verra le fleuve Amazon'
Et la vallée des Orchidées
Et les enfants qui se savonn'nt
Le ventre avec des fleurs coupées.

(Refrain)

Allons voir la terre d'Abraham.
C'est encore plus beau qu'on le dit.
Y a des Van Gogh à Amsterdam
Qui ressemblent à des incendies.
On goût'ra les harengs crus
Et on boira du vin d'Moselle.
J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu
Un jour en jouant Sganarelle.

(Refrain)

Je t'amèn'rai voir Liverpool
Et ses guirlandes de Haddock
Et des pays où y a des poul's
Qui chant'nt aussi haut que les coqs.
Tous les livres les plus beaux,
De Colette et d'Marcel Aymé,
Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud,
Je suis sûr qu'tu vas les aimer.

(Refrain)

J't'apprendrai, à la Jamaïque
La pêche' de nuit au lamparo
Et j't'emmènerai faire un pique-nique
En haut du Kilimandjaro
Et tu grimperas sur mon dos
Pour voir le plafond d'la Sixtine.
On s'ra fasciné au Prado
Par les Goya ou les Menine.

(Refrain)

Connais-tu, en quadriphonie,
Le dernier tube de Mahler
Et les planteurs de Virginie
Qui ne savent pas qu'y a un hiver.
On en a des chos's à voir
Jusqu'à la Louisiane en fait
Où y a des typ's qui ont tous les soirs
Du désespoir plein la trompett'.

T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
Oublie-les, les p'tits cons
Qui t'ont fait ça.
T'en fais pas, mon p'tit loup,
C'est la vie, ne pleur' pas.
J't'en supplie, mon p'tit loup,
Ne pleure pas.

Les banlieues



Y a cinquante gosses dans l'escalier
D'une Hlm de Gennevilliers
Et sur les murs
Ils ont dessiné des chevaux
Et des poissons dans les ruisseaux
Des p'tites maisons illuminées
Qui ont plein de fumée dans les trous de nez

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Et sous le néon des plafonniers
Ils font du bruit
Pour plus entendre le gai folklore
Des quinte de toux des transistors
Et tout le boucan de cette cité
Qui n'en peut plus de se supporter

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Qui passent leurs vacances d'écolier
Et sur la rampe
A défaut d'être aux sports d'hiver
Ils font du tire-fesses à l'envers
Et pourtant y a de la neige dehors
Mais celle-ci vous fout la mort

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Derrière les portes de chaque palier
Y a des pauvres gens
Qui n'iront jamais voir la mer
Qui ne connaissent que le Rer
Et au boulot la triste gueule
D'un p'tit sous-chef qui les engueule

Y a cinquante gosses dans l'escalier
On lit sur les murs écailles
Des graffiti
Qui disent Thierry aime Corinne
C'est dégueulasse à la cantine
Le type du quatrième se soûle
Le père d'Eric va voir sa poule

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Y veulent pas connaître l'atelier
Ou bosse leur vieux
Qui à trente ans vous fout le vertige
On lui donnerait plutôt cent piges
Le dimanche y veut même plus sortir
Il y a qu'une envie c'est dormir

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Les filles plus tard veulent pas se marier
Pour faire des mômes
Dans cet univers de déprime
Malgré vos sourires et vos primes
Si y a plus d'enfants mes bons apôtres
Il faudra bien donner les vôtres

Y a cinquante gosses dans l'escalier
Qui rêvent du jour ou ils vont se tailler
Sur une moto
Pour tout bagage une vieille guitare
Vers des bleds qui sentent pas le cafard
Vers des copains et un soleil
Qui chauffe un peu plus que celui de Créteil

Y a cinquante gosses dans l'escalier ....



Sa petite paire de noix gonfle un petit poil sa mini jupe
Elle a des gambettes comme un fil à couper le roquefort
Ses petits œufs au plat sous son chemisier me préoccupent
Autant que le joli sourire qui lui sert de passeport

C'est pour ça qu'on l'aime dans notre HLM
Chez le beau Riri ou dans le bistrot de la mère Tatzi
On l'appelle Cuisse de Mouche fleur de banlieue
Sa taille est plus mince que la retraite des vieux
Elle chante tout le temps sans finir sa chanson
C'est la faute bien sûr à ses tous petits poumons

Elle allait au Prisunic acheter ses Panzani
Moi j'attendais que la vendeuse me donne mon riz précuit
Elle me dit Dieu me chatouille vous êtes le beau Pierrot
Et parole de Cuisse de Mouche c'est vous que j'ai dans la peau

C'est pour ça qu'on l'aime dans notre HLM
Chez le beau Riri ou dans le bistrot de la mère Tatzi
On l'appelle Cuisse de Mouche fleur de banlieue
Sa taille est plus mince que la retraite des vieux
Et si la pauvrette n'est pas très gastronome
C'est la faute bien sûr à son petit estogome

Elle m'explique alors que son petit fiancé est pitoyable
Depuis qu'il s'est fait court-circuiter le piège à mémés
Il a plutôt l'air d'une virgule dans les Misérables
Que d'un trait d'union dans l'Amant de Lady Chatterley

C'est pour ça qu'on l'aime dans notre HLM
Chez le beau Riri ou dans le bistrot de la mère Tatzi
On l'appelle Cuisse de Mouche fleur de banlieue
Sa taille est plus mince que la retraite des vieux
De deux choses l'une quand elle s'assied tendrement
Son cul est trop petit ou mes genoux sont trop grands

Comme elle est très pieuse on a couru vers l'abbaye
Et le radis noir de sa paroisse nous a bénis
Puis ce fut le grand départ vers notre lune de miel
Dans un hôtel d'Arpajon on connut le septième ciel

Et depuis on s'aime dans notre HLM
Chez le beau Riri ou dans le bistrot de la mère Tatzi
On l'appelle Cuisse de Mouche fleur de banlieue
Sa taille est plus mince que la retraite des Vieux
Mais je peux vous dire à vous tous en passant
Que de tous les cœurs c'est le sien le plus grand
Mais je peux vous dire à vous tous en passant
Que de tous les cœurs c'est le sien le plus grand


"Liberté Zéro", concert de Pierre Perret à FiestaCity Verviers (31/08/2008)

A grands coups de ciseaux dans l'Azur,
Une hirondelle écrit ton nom, Liberté.
Mais survolant Pékin sous le ciel pur,
Sur la place Tian'anmen, le sang n'a pas séché,
Les reporters croupissent en prison,
Ces maladroits ont mal choisi leurs questions.
Pourquoi ici le mensonge à raison?
Pourquoi information rime avec répression?
Alors cette hirondelle en plein ciel,
Continua d'écrire de plus belle.
Les quatre fleurs de la vérité
Par ici n'étaient pas respectées.

Refrain :
Liberté... Zéro!
Égalité... Zéro!
Fraternité... Zéro!
Et Dignité double zéro!

A grands coups de ciseaux dans l'Azur,
Une hirondelle écrit ton nom, Liberté.
Mais d'Afrique en Russie jusqu'à Cuba,
Les cachots sont remplis de dangereux médias.
Parce qu'ils étaient armés jusqu'aux dents
De caméras et de stylos acérés,
Ces journalistes apprirent à leurs dépends,
Qu'les questions qui dérangent, on doit pas les poser.
Alors cette hirondelle en plein ciel,
Continua d'écrire de plus belle.
Les quatre fleurs de la Vérité
Là n'étaient pas non plus respectées.

[Refrain]

Où es-tu chère Liberté d'expression
Dont des pays ignorent encore tes bienfaits?
Pauvre Shéhérazade j'ai l'impression,
Dans tout l'Moyen-Orient, qu'on t'as coupé l'sifflet.
Partout, les femmes y sont humiliées,
Intolérance et fanatisme y sont rois,
Lapidations, lynchages et mains coupées,
Sont les pétales des fleurs qu'ils font pousser là-bas.
Mais y aura toujours une hirondelle
Pour dessiner du bout de son aile
Ces quatre fleurs de la Vérité
Partout où elles ne sont pas respectées.
[Au refrain jusqu'à la fin]

Au café du canal

Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux c?urs entrelacés
Ici on peut apporter ses baisers
Moi, mes baisers je les avais perdus
Et je croyais déjà avoir tout embrassé
Mais je ne savais pas que tu étais venue
Et que ta bouche neuve en était tapissée

La chance jusqu'ici ne m'avait pas souri
Sur mon berceau les fées se penchaient pas beaucoup
Et chaque fois que je tombais dans un carré d'orties
Y avait une guêpe qui me piquait dans le cou
Pourtant ma chance aujourd'hui elle est là
Sous la tonnelle verte de tes cils courbés
Quand tu m'as regardé pour la première fois
Ma vieille liberté s'est mise à tituber

On était seul au monde dans ce bal populeux
Et dans une seule main j'emprisonnais ta taille
Tes seins poussaient les plis de ton corsage bleu
Ils ont bien failli gagner le bataille
J'aime le ciel parce qu'il est dans tes yeux
J'aime l'oiseau parce qu'il sait ton nom
J'aime ton rire et tous ces mots curieux
Que tu viens murmurer au col de mon veston

Et je revois tes mains croisées sur ta poitrine
Tes habits jetés sur une chaise au pied du lit
Ton petit c?ur faisait des petits bonds de sardine
Quand j'ai posé ma tête contre lui

Dieu, tu remercies Dieu ça c'est de toi
Mais mon amour pour toi est autrement plus fort
Est-ce que Dieu aurait pu dormir auprès de toi
Pendant toute une nuit sans toucher à ton corps

Chez la jolie Rosette au café du canal
Sur le tronc du tilleul qui ombrageait le bal
On pouvait lire sous deux c?urs entrelacés
Ici on peut apporter ses baisers

Les Ogres de Barback - Au café du canal


Blanche

Interview

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